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Neurosciences et développement du cerveau de l'enfant

Neurosciences et développement du cerveau de l’enfant 

Éduquer ses enfants selon les neurosciences

Depuis quelques années, les avancées en termes de recherche neuroscientifique ont permis d’exposer les causes à effet de l’éducation positive sur l’épanouissement cérébral des plus jeunes. Découvrez ce que disent les neurosciences sur le développement du cerveau de l’enfant.

Le cerveau du jeune enfant

Le cerveau d’un enfant est immature et plus fragile que celui d’un adulte. Il est aussi beaucoup plus malléable. Tout ce que vit un jeune enfant, surtout au niveau relationnel, s’inscrit profondément dans son cerveau. Les neurones et les synapses, entre autres, se modifient. Certains gènes pourraient même être transformés !

Quand on le rassure, quand on fait preuve d’empathie envers lui ou quand on le console, l’impact positif sur son cerveau est puissant. De la même manière, s’il subit un stress, tout son être en sera affecté. Il a été prouvé que toutes les émotions éprouvées influencent l’évolution de la structure cérébrale dédiée à la mémoire et à l’apprentissage.

Neurosciences et développement du cerveau de l’enfant : les effets d’une éducation positive

Une éducation positive, bienveillante et empathique aide un enfant à se connecter avec ses émotions, à les exprimer. Plus tard, il sera à son tour sociable et rempli d’empathie et aura moins de chances de devenir antisocial et agressif. Un enfant en colère, qui pleure, qui a peur, a besoin d’être aidé à faire face à ses émotions et à ses impulsions. Dans ces situations, si les adultes qui l’entourent sont là pour l’apaiser, son cerveau développera une meilleure maturation. 

Lorsque les parents font preuve de soutien et comblent les besoins affectifs de leur progéniture, la substance grise du jeune cerveau augmente et le cortex frontal s’épaissit. Les bambins ont tout de même besoin d’un cadre et de repères pour bien grandir, mais tout en douceur. Pas de jugements, pas de critiques et encore moins de cris ou d’insultes. Cela aurait pour effets une perte de confiance en soi et une dévalorisation de son potentiel.

Adopter la communication non violente (CNV) à la maison

La meilleure façon de communiquer avec son enfant est de façon non violente. La CNV, qui prend en compte les émotions des gens et leurs besoins fondamentaux a été développée par Marshall Rosenberg, psychologue clinicien. Il a été le tout premier psychologue au niveau mondial à démontrer à quel point la qualité des relations et de l’empathie était importante.

Qu’est-ce qui favorise l’épanouissement d’un être humain ? Quels sont les facteurs qui lui nuit ? Qu’est-ce qui facilite ou non une relation ? La CNV répond à toutes ces questions, dans le but d’arriver à des rapports harmonieux et pacifiques. Cela passe par 4 étapes :

  • D’abord, faire preuve d’auto-empathie, comprendre ce qui se passe en soi.
  • Réussir à s’exprimer de façon authentique, tout en respectant l’autre, sans critiquer ou s’énerver..
  • Savoir demander clairement ce qu’on attend de l’autre.
  • Écouter les demandes de l’autre avec empathie.

Maltraitance infantile : les conséquences

Si les adultes qui entourent l’enfant sont durs et froids, sa santé physique et psychologique est impactée. S’il reçoit des menaces, des punitions et des humiliations, cela a des effets négatifs sur son cerveau. Si ces situations sont récurrentes, certains de ses neurones sont détruits ! De nombreuses études ont démontré que les bambins qui reçoivent des gifles et des fessées ont plus de chances de développer des troubles du comportement comme de l’anxiété et de l’agressivité. Ils sont aussi plus à risque de développer des addictions : alcool et drogues.

Toute attitude ou parole envers un enfant qui le ridiculise, le rabaisse, le critique ou lui fait ressentir de la honte ou de la peur : c’est la définition de la maltraitance émotionnelle et les conséquences sur son cerveau sont affreux. Pour les adolescents notamment, cette forme d’éducation ne les guide pas sur le droit chemin, elle les rend durs et insensibles.

L’importance des compétences sociales et émotionnelles

Les neurosciences affectives et sociales ont prouvé que l’un des facteurs primordiaux à la bonne maturation du cerveau de l’enfant est la qualité des relations qu’il entretient avec ses parents. Son épanouissement passe par le développement de ses compétences sociales et émotionnelles. Les compétences sociales sont définies comme étant la connaissance de ses propres émotions et l’aptitude à les exprimer et à les réguler.

Les compétences sociales sont la capacité à nouer des relations satisfaisantes. Cela inclut écouter et comprendre l’autre, coopérer et résoudre les conflits notamment. Toutes ces compétences sont bénéfiques au niveau scolaire. C’est pourquoi les équipes éducatives et autres professionnels de la petite enfance doivent absolument être formés à accompagner les enfants au mieux sur ces points. Ces formations se multiplient car la demande est forte.

Modification des lois grâce aux neurosciences

Le 2 juillet 2019, une nouvelle loi a été adoptée en France. Le pays devient le 56e pays dans lequel il est interdit de donner une fessée à un enfant ou de lui faire subir tout autre châtiment corporel. Cette interdiction est inscrite dans le code civil. Elle vise à mettre en lumière les violences éducatives ordinaires et à les punir. Une partie du texte stipule « Les enfants ont le droit à une éducation sans violence. Aucun des titulaires de l’autorité parentale n’a le droit d’user de violence physique, d’infliger des punitions corporelles ou châtiments corporels, des souffrances morales, ou toute autre forme d’humiliation envers son enfant ».

En cas de violation de cette loi, aucune sanction pénale n’est prévue. Le but est avant tout de sensibiliser les parents et autres adultes, de leur faire prendre conscience que l’enfant est un être humain qui a aussi le droit d’être respecté et de grandir sereinement. 

Les enfants d’aujourd’hui sont ceux qui dirigeront le pays demain. Miser sur la petite enfance est un véritable investissement pour garantir une société future qui sera empathique et bienveillante. Retrouvez des articles plein d’astuces pour assurer le bonheur de votre enfant dans le magazine Innovation en Éducation.

Source : 

Article de Catherine Gueguen, pédiatre spécialisée en neurosciences

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