Techniques pour intéresser ses élèves
À notre époque, nous avons pris conscience que des cours magistraux ne rendent vraiment pas une leçon intéressante. Les élèves perdent le fil au bout de quelques minutes, arrêtent d’écouter et chahutent. Par conséquent, ils n’apprennent pas grand chose. Il y a tellement de façons de rendre un cours plus attrayant, en voici quelques-unes.
Jouer la comédie
Le professeur est un acteur, il donne vie à la théorie, autant en mathématiques qu’en histoire-géographie. Il joue avec sa voix et son corps pour faire passer différents messages. Pour enseigner, il faut avoir l’âme d’un comédien en quelque sorte : avoir répété son texte, être à l’heure, captiver son public…
Pour un lieu propice à l’apprentissage, il demande un retour au calme tel un pantin : ton bas et bras bien en l’air. Les intonations de sa voix captent l’attention et aident à retenir la leçon. Un peu comme si les enfants allaient voir une pièce de théâtre. On a tous en tête un enseignant qui nous donnait envie d’aller en cours, car on savait qu’on allait apprendre en passant un bon moment.
Faire des jeux
Transformer sa classe en ludothèque, rien de tel pour intéresser ses élèves. Pourquoi attendre le cours d’EPS pour apprendre en s’amusant ? Plus les leçons sont ludiques et interactives, plus on s’en souvient. Un tangram en géométrie, un jeu de cartes en français, ou encore des mélanges savants en chimie.
Comme respirer et manger, les enfants ont un besoin vital de jouer pour grandir. Quand on joue avec un groupe, on adopte une stratégie, on partage des idées, on développe de nombreuses compétences annexes ! Jouer sert également à stimuler l’imagination, à comprendre le monde qui nous entoure et à exprimer ses émotions.
Proposer la classe inversée
La classe inversée, qu’est-ce que c’est ? Cela consiste à déplacer la partie magistrale du cours à la maison, en autonomie, et de faire les devoirs en classe. Les enfants arrivent alors à l’école préparés, avec des questions pertinentes, prêts à passer à la pratique. C’est un très bon moyen d’éviter l’ennui qu’engendrent les cours magistraux. De nombreux pays comme l’Angleterre et le Canada l’ont d’ailleurs adoptée depuis des décennies.
Un exemple de classe inversée pourrait être le visionnage d’un film ou d’un documentaire tranquillement installé dans son canapé. Le lendemain, avec ses camarades, l’élève parle de ce qu’il a appris, il fait un travail de reconstitution des faits et il est capable de répondre à diverses questions. Ce système fonctionne bien car l’enfant qui possède des connaissances bien avant de rentrer dans le vif du sujet est plus motivé.
S’inspirer de la vraie vie
Rien de plus ennuyeux que d’apprendre pour apprendre. En revanche, si l’apprentissage se passe en conditions réelles, c’est plus motivant. En classe de langue notamment. Il est moins difficile de retenir du vocabulaire anglais s’ il est enseigné en conditions réelles. Recréez un stand à hot-dog et donnez un rôle à chacun : le marchand, le client, etc. C’est un moment de vie qui peut très bien se présenter dans le futur, donc les élèves ont plus de satisfaction à savoir comment commander ou compter leurs pièces.
Pour une séquence sur le thème « Découvrir la ville que j’habite », organiser une sortie dans votre ville sera plus stimulant pour vos élèves que de retenir des termes alignés sur une feuille. Pour parler des saisons, rendez-vous au parc voisin pour regarder les bourgeons ou les feuilles des arbres tomber.
Avoir un objectif
Quand on a un objectif en tête, des étapes à franchir, on a davantage tendance à garder le cap. Si cette façon de faire, aussi appelée « pédagogie par projet », n’est pas si récente, elle fait aujourd’hui partie du quotidien des enseignants en France. Pour mobiliser les compétences transversales des élèves, rien de tel que la découverte du monde dans sa globalité ! L’élève devient acteur de son apprentissage. Pour la fête des mères, la création d’un kit à cookie permet de travailler sur les mesures, l’écriture, les aliments, la précision et bien plus.
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Travailler en groupes
Comme le dit le diction « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Mettre en commun ses connaissances et ses compétences est motivant, cela donne envie d’avancer. Pour cela, il suffit de rassembler quelques tables en îlots et de provoquer des intéractions. Cette pratique peut, par exemple, avoir lieu après une dictée. Chaque groupe discute de la façon dont les membres ont écrit tel ou tel mot. Les élèves arrivent à un accord sur ce qui est correct ou non. Ensuite, quelqu’un est nommé porte-parole pour mettre toutes les réponses en commun.
Recourir à des supports
Pour être efficaces, les supports utilisés doivent être en lien avec les points d’intérêt de vos élèves comme le sport ou la musique. Ils doivent aussi varier selon vos objectifs. Voici quelques idées :
- Un Power Point rempli d’images et de GIFs ;
- Un quiz interactif ;
- Un panneau d’affichage (encore mieux s’il est créé par les élèves) ;
- Un support audio (discours, chanson…) ;
- Un support vidéo (documentaire, film…) ;
- Des images aimantées au tableau ;
- Un rétroprojecteur ou TBI pour les plus modernes ;
- Des jeux sur ordinateur.
Utiliser le numérique
En parlant de TBI et d’ordinateur, venons-en au numérique. Aujourd’hui, au quotidien, les enfants font beaucoup de choses sur tablette, PC ou téléphone. Ils sont nés avec ce matériel, ils savent comment en tirer profit. Inutile donc de vouloir éviter les écrans. Ils permettent de personnaliser des cours, et de mettre en place des méthodes pédagogiques collaboratives et inter-disciplinaires plus facilement.
Tout le monde peut participer et des liens peuvent être faits entre différentes matières. Pourquoi ne pas travailler sur un projet commun avec une autre classe, une autre école, en France ou à l’étranger ? Tout est possible. Le numérique permet d’acquérir de nombreuses compétences comme le coding ou la création d’un plan.
Être enseignant est un métier difficile. Il faut constamment se réinventer, s’adapter, trouver des astuces pour aider ses élèves à apprendre avec plaisir. De nos jours, le numérique et les nouvelles pédagogies rendent les cours plus ludiques et interactifs. Pour découvrir d’autres méthodes, rendez-vous au prochain congrès Innovation en Éducation.
Sources
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/01/11012013Article634934791792034038.aspx